Pour clore cette série de manifestations automobiles sur lesquelles nous nous sommes rendus au mois d’octobre, nous vous proposons aujourd’hui le tour d’horizon 2016 d’un événement qui nous est cher : le salon Automédon. Depuis déjà trois éditions, nous sommes en effet fidèles à ce rendez-vous qui a su peu à peu s’imposer dans le cœur des amateurs en misant sur un refus déterminé de tout élitisme et le plaisir, aussi simple que noble, de se retrouver entre propriétaires ou amateurs de véhicules anciens de tous horizons. Pour les lecteurs n’ayant pas encore lu nos précédents comptes-rendus à ce sujet, il s’agit d’un rassemblement de voitures anciennes qui se tient annuellement au parc des expositions du Bourget, et qui se subdivise en deux grandes parties : une exposition en intérieur, qui rassemble des exposants divers et variés tels que des restaurateurs de véhicules anciens, des clubs (club Mercedes-Benz de France, club Peugeot 204-304, Ami Club de France…), des titres de presse spécialisée (Youngtimers, Gazoline, LVA…), des marchands de pièces détachées, de documents d’époque, de livres automobiles… il y a également chaque année une exposition thématique. L’an dernier, il s’agissait d’un hommage à la Ford Thunderbird qui fêtait son soixantième anniversaire, et cette année, le Rallye de Monte-Carlo était à l’honneur. Créé en 1911, ce rallye a traversé les années jusqu’à devenir l’un des plus mythiques du genre et Automédon rendait cette année, un bel hommage à quelques-unes des voitures qui contribuèrent à façonner la renommée du « Monte-Carlo », parmi lesquelles l’Alpine A110 qui remporta l’édition en 1973 aux mains de Jean-Claude Andruet, les Lancia Fulvia, Stratos et 037, ou encore les différentes Citroën que Sébastien Loeb eut entre les mains pour conquérir ses neuf titres de champion du monde des rallyes…
Comme chaque année, le plateau proposé recelait des automobiles que le vulgum pecus aurait certes du mal à identifier comme des voitures « de collection », mais qui ne pouvaient que réjouir les passionnés que nous sommes… Sur le stand de « Youngtimers », une très belle Jaguar XJ12 série 3 (à l’essai dans le numéro de novembre dudit magazine, d’ailleurs) voisinait ainsi avec une VW Golf GTi de la troisième génération. Les amoureux de la Peugeot 604 (on a les noms…) pouvaient quant à eux s’extasier sur une rare version carrossée en limousine par Heuliez, tandis que l’Amicale XJ exposait, entre autres, une XJR à boîte manuelle, produite à une soixantaine d’exemplaires seulement… Les amateurs de Mercedes W124 ne manquaient pas, quant à eux, de remarquer l’exceptionnel break 300 TD Turbo exposé par l’Amicale tout entière dédiée à cette série déjà mythique.
La seconde partie de ce salon est celle qui constitue sa singularité : le parking collection à l’extérieur qui consacre environ trois hectares à l’exposition de véhicules anciens de toutes marques et époques : de l’automobile d’entre-deux guerres aux youngtimers, tout le monde est le bienvenu, y compris les propriétaires de véhicules actuels de prestige, qui peuvent déroger aux critères d’âge. La traduction concrète de cet état d’esprit s’est matérialisée par la vue d’une BMW 850i garée entre une Alfa Romeo 4C et une Fiat Ritmo 85S. Quel meilleur exemple d’éclectisme et de refus de tout sectarisme pourrions-nous vous donner ? Et outre les grands classiques dont nous avons parfois, pour ne pas dire souvent, le plaisir de retrouver des exemplaires d’une année sur l’autre (Citroën DS, Jaguar XJ, Porsche 911, Mercedes SL…), nous avons l’occasion de vivre des moments réellement insolites, comme le fait de se retrouver en face d’une Fiat Argenta coursifiée et décorée de façon idoine, ou d’une Buick Roadmaster des années 1990, qu’on imagine bien plus aisément stationnée sur une allée de garage, dans un quartier résidentiel nord-américain que dans nos contrées.
Ce que nous écrivions les années précédentes à propos de la diversité réjouissante qui s’offre au visiteur de ce salon est toujours aussi avéré ; aussi, nous vous proposons de passer directement au tour d’horizon de ce que fut notre pêche aux images de cette année, en espérant que vous l’apprécierez autant que nous apprécions le fait de vous la faire partager.
Certaines photos sont disponibles ici en haute résolution.
Texte : Anthony Desruelles & Nicolas Fourny
Photos : Anthony Desruelles